Le saut en hauteur est une épreuve d'athlétisme qui consiste à franchir une barre posée entre deux supports verticaux en prenant appui sur une jambe.
Le record du monde masculin actuel de la discipline est détenu par le Cubain Javier Sotomayor avec un saut à 2,45 m lors du meeting de Salamanque le . Le record féminin est détenu par l'Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh, avec un saut à 2,10 m, le , lors du meeting de la Diamond League au stade Charlety (Paris).
Réglementation
L'athlète qui franchit la barre la plus haute remporte le concours.
L'appel doit obligatoirement être pris sur un seul pied. La tête de l'athlète peut franchir la barre en premier depuis 1938.
Les concurrents disposent d'un temps limité pour commencer leur course d'élan (30 secondes depuis 2018, une minute auparavant).
Le concours est régi par deux principes généraux : la barre ne peut jamais être descendue, et les concurrents sont éliminés après trois échecs successifs.
La barre est montée par palier (de 5 cm en 5 cm au début de la compétition, puis de 3 en 3 cm). Cette hauteur de palier ne peut pas augmenter pendant le concours, ni faire moins de 2 cm.
Lorsqu'un sauteur a raté son premier essai (ou ses deux premiers essais) à une hauteur déterminée, il a le droit de conserver ses deux essais (ou son dernier essai) pour tenter directement une hauteur suivante (c'est une impasse). Ce n'est qu'au troisième échec successif qu'il est éliminé, ces échecs pouvant donc avoir eu lieu a des hauteurs différentes.
Classement et départage des égalités
C'est la dernière hauteur franchie qui est prise en compte pour le classement.
Les égalités sont départagées en premier lieu par le nombre d'essais que cette dernière hauteur a nécessité (l'avantage étant donné à celui qui a eu recours au moins de tentatives), en second lieu par le nombre total d'échecs dans le concours. Si l'égalité persiste, les concurrents sont classés ex æquo, sauf s'il s'agit de la première place, auquel cas un barrage est organisé, sauf si les concurrents s'accordent pour arrêter le concours et partager la première place (ce fut par exemple le cas lors de l'épreuve masculine des Jeux olympiques de Tokyo de 2021). Les concurrents n'ont alors qu'un seul essai par barre, la première étant au niveau suivant la dernière hauteur franchie par les concurrents. Si plusieurs réussissent, on monte la barre de 2 cm. Si tous échouent, personne n'est éliminé et l'on descend la barre de 2 cm (c'est le seul cas où la barre peut descendre). On continue ainsi jusqu'à ce qu'un seul concurrent passe la barre. La plus grande hauteur franchie lors du barrage est prise en compte comme performance du concours.
Technique de saut en hauteur
Quatre techniques se sont succédé depuis la fin du XIXe siècle.
Ciseau
L'athlète saute en élevant la première jambe et quand il est passé, il élève l'autre en retombant,. Cette technique est d'apprentissage facile, mais ses performances sont moindres qu'avec les suivantes. Dès 1895, Michael Sweeney (en) pratiquait ce retournement intérieur avec une course d'élan en courbe et le genou libre fléchi (analogie avec le futur Fosbury-flop). Le français Pierre Lewden avait une bonne maîtrise de cette technique de même que Karl Schelenz (en) en 1918. Le hongrois Jeno Gaspar (en) a apporté une variante avec le retournement extérieur. Le Quatari Mutaz Barshim aurait franchi 2,16 m, en utilisant cette technique, lors d'un entraînement en 2018.
Rouleau costal
Dès 1912, George Horine franchit la barre des 2 m en décalant légèrement son élan sur le côté et en exécutant un saut dans lequel il esquive latéralement ses jambes. Sa technique sera appelée saut costal, rouleau costal ou rouleau californien. Harold Osborn se distingue avec cette technique en 1924.
L'athlète attaque la barre de face et saute à l'horizontale, sur le côté, la jambe d'appel pliée, sous lui. Cette technique limite considérablement la marge de progression du fait qu'il n'y a pas de rotation du corps autour de la barre comme l'autorise la technique suivante ; comme dans le ciseau, le centre de gravité du sauteur passe au-dessus de la barre, ce qui n'est pas le cas dans les techniques qui suivent. Cependant elle limitait le stress lié à la chute à une époque où les fosses de réception étaient, la plupart du temps, garnies de sable.
Rouleau ventral
C'est Lester Steers qui, le premier, utilise cette technique en 1940. L'athlète attaque l'obstacle latéralement en s'enroulant littéralement autour de la barre, à l'horizontale. La difficulté de cette technique était le dégagement de la jambe d'appel au-dessus de la barre. Elle nécessitait des qualités de gymnaste éprouvées que seul le Russe Valeriy Brumel a su porter, dans les années 1960, à leur plus haut point en établissant le record du monde à 2,28 m puis Ni Chih-Chin et Pat Matzdorf à 2,29 m. Signalons encore Vladimir Yashchenko qui, alors que le Fosbury était adopté par tous les sauteurs, s'éleva à 2,33 m le , puis 2,34 m au cours de l'été 1978 en rouleau ventral, battant ainsi l'ancien record du monde détenu par Dwight Stones, l'homme qui franchit pour la première fois la barrière des 2,30 m. Après les sauts de Yashchenko, la technique du rouleau ventral ne fera plus évoluer les records du monde.
Fosbury-flop
Le Fosbury-flop, ou rouleau dorsal, est la technique la plus utilisée actuellement. Lors de son premier usage en compétition, le saut fut refusé dans un premier temps, puis accepté puisqu'il était possible de franchir la barre la tête en premier depuis 1938.
La nouvelle technique fut utilisée pour la première fois dans une compétition internationale aux Jeux olympiques de 1968 par Dick Fosbury. Elle consiste à arriver dos à l'obstacle et à sauter de dos, en levant les deux jambes en dernier au-dessus de la barre,. Dick Fosbury passait ce jour la barre à 2,24 m, nouveau record olympique. Dick Fosbury fut médaillé d'or,.
Par la suite, il a été prouvé que Fosbury n'a pas été le premier à utiliser cette technique, sans qu'il le sache. l'américain Bruce Quande a été photographié, en 1963, passant la tête la première et le dos face à la barre alors qu'il était étudiant dans le Montana. Dès 1965, la canadienne Debbie Brill s'essaiera également à ce type de saut, qui sera baptisé le Brill-bend (l'incurvement de Brill).
- Techniques du saut en hauteur
Records
Records du monde
Records continentaux
Records en compétition
Bilans et statistiques
Meilleurs performeurs
Hommes
Femmes
Meilleures performances mondiales de l'année
Statistiques
Athlètes féminines ayant enregistré le plus de saut au-delà des 2 mètres dans leur carrière
Palmarès olympique et mondial
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Les autres sauts sont le saut à la perche, le triple saut et le saut en longueur.
- Glossaire de l'athlétisme
- Saut en hauteur aux Jeux olympiques
- Saut en hauteur aux championnats du monde d'athlétisme
- Saut en hauteur aux championnats d'Europe d'athlétisme
Liens externes
- (en) Le classement d'excellence de l'IAAF en XML
- Ressource relative au sport :
- Enciclopèdia de l'Esport Català
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